Vive les femmes. Elles chantent, elles font de la musique, et quand elles y mettent en plus de leur âme, rien n'est mieux que ces dames chanteuses pour nous séduire. L'occasion de rappeler aussi que la chanson, comme la musique, sont des mots féminins. Alors honneur à quelques-unes. (...) Et voici la locale de la sélection, une petite nouvelle mais qui n'est pas la dernière de la classe. De la classe elle en a, la decazevilloise Pascale Chauvac. Peut-être le CD le plus sobre et le plus lumineux ici. Elle chante ses amours et ses emmerdes, rend hommage à une femme déportée en 1943, chante aussi la terre, convoque le poète Paul Fort pour du bonheur dans le pré, enterre ses amis en toute zénitude et taille un costard aux incompétents. Derrière ce timbre de voix presque fluet, Pascale pose ses historiettes sur des notes aux multiples couleurs concoctées par le touche à tout Jean-Marc Faulhaber.

Entièrement réalisé en home-studio, cet album autoproduit que nous avons reçu à la rédaction nous a séduits par son côté authentique et intimiste. Pascale nous vient de l'Aveyron et après la naissance de son deuxième enfant a décidé de reprendre sa guitare et composer. Décisive a été sa rencontre avec Jean-Marc Faulhaber, musicien de longue date, qui lui ouvre son home-studio. Pas de fioritures et d'effets en tout genre, une réussite pour cet album de chanson française intimiste.

Quelques belles histoires pour un moment de tranquillité et de liberté retrouvée.

Les chansons de Pascale sont de véritables poèmes, disent en douceur la beauté, le rêve, le souvenir, les tabous et l'absurdité. Le répertoire ressemble à des confessions intimes et pudiques, que côtoie une fantaisie surprenante.